Le cycle de la violence conjugale
La violence conjugale s'inscrit dans un cycle : Consultez le cycle de la violence conjugale. Le cycle peut tourner plusieurs fois dans une même journée ou s'étendre sur une longue période de temps. Sa vistesse change d'une relation à l'autre et également dans le temps.
Il existe 5 formes de violence :
La violence psychologique
La violence psychologique est une série d’attitudes et de propos méprisants, humiliants. Par exemple, un homme peut dénigrer les capacités intellectuelles de sa compagne ou son apparence. Il peut lui reprocher d’avoir peu de talents sexuels, critiquer sa façon d’éduquer leurs enfants ou de cuisiner. Bref, il nie sa façon d’être, lui renvoie d’elle-même une image d’incompétence, de nullité. La violence psychologique est difficilement identifiable puisqu’elle prend souvent forme dans le non-verbal, dans les regards, l’attitude, etc.
La violence verbale
La violence verbale s’entend : éclats de voix, cris, hurlements. Souvent, il est possible d’observer chez un homme violent qu’il élève la voix pour intimider sa compagne ou la menacer. Cependant, il se peut aussi que l’homme, au contraire, baisse le ton et utilise sa voix la plus suave quand quelque chose ne lui convient pas, quand il veut voir sa partenaire obtempérer à son désir. La femme reconnaîtra cette tonalité comme angoissante voir même dangereuse. Ou encore, l’homme prendra son timbre de voix habituel pour déverser sur sa conjointe des insultes, injures, menaces ou des sarcasmes. La violence verbale peut se traduire également par des interdictions, du chantage et des ordres.
La violence physique
La violence physique n’est pas toujours nécessaire pour maintenir le pouvoir sur sa conjointe. Un homme peut y avoir recours lorsque la violence verbale et psychologique ne fonctionne plus. Il peut donc y avoir une escalade de la violence. La violence physique peut se traduire par des coups, des gifles, de l’étranglement, des poussées, lancer des objets, etc. L’homme peut utiliser un objet pour menacer physiquement sa conjointe. Cette forme de violence peut laisser des traces visibles ou invisibles sur le corps.
La violence sexuelle
La violence sexuelle est peut-être la plus difficile à nommer, celle que les femmes reconnaissent et admettent le moins facilement. Elle prend forme lorsqu’un homme oblige sa partenaire à avoir des rapports sexuels ou à poser des actes sexuels dont elle n’est pas consentante. Cela peut être de l’attacher, lui mordre les seins, la pénétrer, la traiter de noms dénigrants tels que putain, salope, cochonne, etc. La violence sexuelle peut aussi prendre la forme suivante : l’homme oblige sa partenaire à porter des vêtements qu’elle ne veut pas, l’intimide ou l’humilie en la comparant à d’autres femmes et/ou aux femmes « sex-symbole » des pages couvertures de magazines ou de sites internet. Cela peut être de l’obliger à regarder ou utiliser du matériel pornographique. Parfois, l’homme peut aller jusqu’à forcer la femme à se prostituer.
La violence économique
La violence économique prend forme dans le contrôle des finances. Cela peut être lorsque le partenaire défend à la femme de travailler ou, au contraire, l’oblige à travailler au-delà de ses forces pour bénéficier d’un meilleur revenu familial. Il peut aussi exercer un contrôle sur son choix de travail ou poser des entraves sur le plan des études. La femme peut être tenue dans l’ignorance du revenu familial où l’homme gère le budget de la famille et accorde ou non des sommes selon son bon vouloir. Il peut limiter à l’extrême les dépenses pour l’alimentation et les vêtements ou encore contrôler les loisirs. Il peut refuser à la femme tout accès à des ressources financière ou bien l’exploiter sur le plan financier en mettant au nom de la femme tous les biens et factures.